A l’heure des arbitrages, retour sur l’année 2024

Dans un article du journal Le Monde « Comment l’étau budgétaire a pesé sur l’Éducation nationale en 2024 » publié le 7 janvier 2025, de nombreux acteurs (SNES-FSU, SNIA-IPR UNSA, SNPDEN-UNSA, SNUipp-FSU, A&I-UNSA) témoignent d’une année 2024 marquée par des restrictions budgétaires, entravant la capacité des personnels à remplir leur mission de service public.

Le ministère n’a pas pris la mesure des conséquences des restrictions imposées par Bercy.
« Dans un premier temps, nous avons pensé que cette enveloppe, qui représentait un peu plus de 1 % du budget, pourrait être économisée sur l’année sans trop de problèmes », a déclaré un haut responsable du ministère à la journaliste, mais « ça s’est avéré beaucoup plus compliqué ». Par ailleurs, il était « politiquement impossible », selon ce responsable, de revenir sur certains dispositifs coûteux voulus par le président de la République.

Philippe Janvier, secrétaire général du SNIA-IPR-UNSA, explique à Eléa Pommiers, journaliste au Monde :
« Les marges de manœuvre ne sont pas nombreuses : les heures supplémentaires, les contractuels, les frais de fonctionnement… Les académies ont ajusté ces dépenses variables, dans des proportions et selon des modalités diverses. »
« Il est impossible de savoir combien, mais des remplacements d’enseignants n’ont pas pu être effectués en fin d’année sur tout le territoire, faute de moyens pour recruter. »
« Plusieurs collègues ont été informés en septembre que leurs remboursements, attendus depuis avril 2024 pour certains, seraient réglés avec le budget 2025. Ces décisions empêchent les inspecteurs, dans la pratique, de se déplacer sur le terrain et d’exercer leurs fonctions. »

Répondant aux sollicitations de la journaliste, le ministère précise que les frais de déplacement « ont fait l’objet d’ajustements tout au long de l’année » et assure que « l’intégralité des remboursements dus sera réalisée dans les plus brefs délais ».
Le SNIA-IPR se montrera attentif à la réalité de cette communication : des actions sont prêtes à être engagées dans les académies.

L’expérience de ces restrictions budgétaires doit réinterroger les choix politiques afin de sortir de la crise profonde que traverse l’Éducation nationale : les attentes se portent désormais sur le budget 2025.

Le Monde

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